LES BARRES ANTIROULIES
Les barres antiroulis restent étroitement liées à la
stabilité du véhicule, où plutôt à celle de son châssis. Elles interviennent en marge des autres réglages déjà décrits au cours de nos précédents articles techniques, afin de limiter le mouvement
oscillatoire à la limite du pendulaire qui se produit d’un bord à l’autre de toute auto lorsque celle-ci aborde un virage. Un comportement dicté en partie par l’influence de la force centrifuge.
Généralement constituées à partir d’une corde à piano coudée, leur diamètre peut varier d’un millimètre et demi à trois millimètres maximum sur une auto dont l’échelle ne dépasse pas le 1/8ème,
et jusqu’à quatre ou cinq millimètres en piste 1/5ème ! Leur efficacité s’avère proportionnelle à la section employée, de même qu’elle est appelée à varier en fonction de l’ancrage qui leur sera
attribué au niveau des triangles inférieurs du véhicule. Les barres antiroulis possèdent généralement un logement situé dans les carters des cellules sur les voitures de compétition. Les voitures
de loisir peuvent faire l’impasse sur cet équipement, de même que les voitures ne possédant à la base que deux roues motrices, qui sont naturellement davantage sujettes à l’instabilité. Des
chapes montées sur des rotules métalliques assurent la plupart du temps la fixation des barres au niveau des bras inférieurs des cellules.
D’une manière générale, on décline les barres antiroulis en deux types bien distincts. Soit les
modèles en corde à piano qui peuvent être droits ou bien coudés pour améliorer le travail des suspensions, et les modèles à couteaux que l’on ne retrouve en principe que sur les voitures de
piste. Indispensables sur les voitures dotées d’une transmission intégrale, parfois plus facultatives sur les autos deux roues motrices, les barres antiroulis vont fonctionner de manière à
ramener à plat le châssis lorsque l’auto amorce un virage. Le tout en faisant dériver les essieux de façon progressive pour que la stabilité du véhicule ne s’en trouve pas altérée. D’où leur
influence vis à vis du comportement routier. Au niveau du train arrière, grossir le diamètre de la barre antiroulis ou la forcer à agir davantage en se servant du réglage sur rotules situé en
principe à ses extrémités, va revenir à stabiliser davantage l’essieu concerné. De la même façon, on pourra augmenter l’efficacité de cette même
barre en modifiant son bras de levier. Pour ce faire, il suffira de déplacer les deux points de ses fixations inférieures sur les triangles, en les rapprochant du carter de la cellule. Quand on
augmente le diamètre ou l'efficacité d'une barre antiroulis à l'arrière, le train avant perd en même temps de la vivacité.
Globalement, sachez que l’on augmente l’effet ou le diamètre de la barre arrière sur des pistes qui
accrochent naturellement comme sur de la terre meuble, sur du bitume, voire sur de la moquette selon l'adhérence naturelle de celle-ci. Mais également sur des circuits plats et rapides en tout
terrain, ou bien comportant des parties ondulées. Sur des circuits plats ou bien très rapides qui réclament plutôt de la vivacité, on peut jouer plutôt sur la barre avant pour réduire son
efficacité. Ce qui va constituer un stratagème gagnant pour enrayer le sous virage. En effet, avec une barre plus fine montée à l’avant, l’auto
tournera plus facilement. Mais sachez qu'il n'y a pas vraiment de règles à ce niveau. L'objectif étant surtout de parvenir à un réglage dit " idéal " qui permettent de trouver l'accord parfait
entre les deux essieux.
Face à des voitures de compétition qui réclament de plus en plus d’efficacité à la direction pour
être performantes, les barres antiroulis sont désormais directement intégrées dans le moule des triangles inférieurs des autos. Ce qui a pour but de leur procurer un effet accru. Selon le même
principe de fonctionnement que celui énuméré plus haut, une barre antiroulis avant plus grosse ou plus efficace du point de vue de l’effet, va ôter de l’adhérence latérale en virage et faire sous virer le véhicule concerné. Ce profil de réglage est à préconiser plutôt sur des terrains très bosselés en tout terrain où
la tenue de route de l’auto doit primer avant tout. Et il n'est parfois par rare d'observer un phénomène identique en piste. Car dans l’affaire, il ne faudrait pas oublier que le fait d’adopter
une barre plus grosse à l’avant permet également de stabiliser le train arrière, puisque l’on réduit dans ce cas la direction.
Bref, comme vous l'aurez compris , tout est ici affaire de compromis, de bonne compréhension et parfois aussi affaire de longues séances de mise au point.
Augmenter le diamètre d’une barre antiroulis à l’arrière revient à augmenter la stabilité de l’essieu concerné. Sur une voiture de piste 1/5ème, celui-ci peut allègrement dépasser les 4 mm.
L'effet des barres antiroulis peut être également modifié en déplaçant les points de fixations sur les triangles quand la géométrie de l'auto le permet.
Sur une voiture à l’échelle 1/8ème, le diamètre maximal peut monter jusqu’à 3 mm, voire légèrement plus.
A l’arrière, une barre antiroulis plus grosse sert à stabiliser le train pour qu’il glisse moins. Et inversement.
A l'avant, le montage d’une barre antiroulis plus fine revient à augmenter le degré d’adhérence de l'essieu concerné. Et ce sur n'importe que type de véhicule. Résultat : la voiture tourne davantage. Ce type de barre est plus souvent observé à l’avant qu’à l’arrière.
Sur la grande majorité des autos radiocommandées, le
modèle de barre antiroulis le plus répandu est celui qui fait appel à une barre en corde à piano. Les voitures de piste conçues pour fonctionner sur le bitume bénéficient quant à elle d'un autre
style de barres appelé encore barre antiroulis à couteaux, voire barre à lames.
Dans le cas où vous vous retrouvez en possession d’une voiture de piste équipée de barres antiroulis à couteaux, les
règles demeurent identiques. C’est seulement la manière d’intervenir sur le réglage qui va changer. On devra se servir de la position des lames qui entrent dans la composition de ces barres en
les faisant pivoter, pour les incliner selon l’effet désiré. Plus la lame assimilée à celle d’un couteau s’orientera vers une position verticale, plus l’effet de la barre deviendra important, et
inversement. En piste 1/8ème ou 1/10ème, tous les châssis de pointe où presque font appel à une barre antiroulis à couteaux à l’avant, et à des barres antiroulis pouvant s’échelonner de 1,5 à 2,5
millimètres dans la majorité des cas. En TT 1/8ème, des barres de 2 à 2,8 millimètres sont généralement employées à l’avant, puis de 2 à 3,2 millimètres à
l’arrière.
Sur les voitures de piste, un second type de barre antiroulis peut apparaître. Il s’agit des barres antiroulis que l’on appelle à couteaux, qui se caractérisent par leurs deux lames pivotantes en acier.
Pour donner davantage d’efficacité à une barre antiroulis à couteaux, de la même manière que si l’on avait monté une barre antiroulis classique en corde à piano de plus gros diamètre, il suffit d’incliner les lames en position verticale.
Lorsqu’une barre antiroulis à couteaux est positionnée à plat comme ici, cela indique que la barre est positionnée au minimum de son efficacité. Autrement dit, sur cette barre placée à l’avant, cela voudra dire que le train avant se montrera beaucoup plus directif dans les virages.
B.C.A
38550 AUBERIVES SUR VAREZE